L’odeur. Une simple odeur peut nous rappeler des milliers de souvenirs. C’est l’effet que cela m’a fait en arrivant au Groenland après 4 ans d’absence de cette terre que j’ai déjà un peu considérée comme mon chez-moi…


D’abord, il y a eu l’odeur de la mousse et de la terre dès qu’on s’est approché des côtes! J’ai tout de suite eu l’image des montagnes de la côte Est groenlandaise aux possibilités infinies. Les moments de détente, couchée dans la mousse, sous le soleil chaud des longues journées d’été. La diversité de petites mousses et lichens qui enrichissent cette terre rude. Les kilomètres à perte de vue de terrains sauvages où l’imagination d’un aventurier grimpe dans les nuages. Et cela m’a surtout rappelé cette ambiance groenlandaise que j’aime tant.



Ensuite il y a eu le débarquement à Nuuk et malgré que cette immense ville soit bien loin du calme de l’Est du Groenland, j’y ai retrouvé cette odeur de poisson et de phoque en décomposition. Une sensation qui peut paraître horrible au départ, mais c’est une odeur à laquelle on s’habitue. Une senteur qui m’a tout de suite rappelé « la maison ». Revoir les habitations de bois de toutes les couleurs, les visages souriants rougis par le soleil, les bateaux de pêche entassés dans le port et sentir cette fameuse odeur, m’a procuré un sentiment de bien-être instantané!
Quand on se rapproche d’un glacier ou même d’un iceberg, l’air change, se rafraîchit, le vent souffle légèrement pour nous apporter cette touche de fraicheur et de sel de mer.
Pour compléter cette redécouverte du Groenland, nous avons continué notre route à travers les fjords, les glaciers et les icebergs. Là, c’est l’odeur de l’air frais salé qui m’est apparue. Quand on se rapproche d’un glacier ou même d’un iceberg, l’air change, se rafraîchit, le vent souffle légèrement pour nous apporter cette touche de fraicheur et de sel de mer. Puis quelques fois, on entend les glaces qui nous parlent, qui craquent, qui tournent, qui fondent et qui grondent comme le tonnerre.
Voilà que nous sommes arrivés en baie de Disko, là où l’on trouve les plus gros icebergs de la région. Des monstres, des immeubles, des sculptures. La quantité d’icebergs par kilomètre carré est presque impossible, impensable. Aucune photo peut saisir cette immensité. Même face à face, elle reste difficile à saisir…



Ces dernières semaines au Groenland ont donc été pour moi un retour aux sources et un rappel que la nature est si belle, si fragile et si féroce à la fois.
Merci Kalaallit Nunaat de me faire vibrer depuis tant d’années.